Programmée de longue date, la 2ème visite
de nos amis « Rombéchats » a débuté à Luxembourg, et plus précisément
au plateau du Kirchberg.
En effet, si la journée de dimanche était réservée à
notre patrimoine local, il ne pouvait être fait l’impasse d’une visite de la
ville de Luxembourg, dont une partie est classée au patrimoine culturel de
l’UNESCO depuis 1994.
C’est en compagnie de M. Roland Pinnel, figure
emblématique de la promotion touristique de Luxembourg, que la visite de la
matinée a débuté, et ce au départ de la Place de l’Europe. Les participants se
sont ensuite laissés guider jusqu’au Musée National 3 Eechelen, le Mudam, la
Philharmonie. L’historique des institutions européennes a été passé en revue
depuis l’avenue J.F. Kennedy, le temps d’un bref trajet en tram pour rejoindre
le quartier du Pfaffenthal (voir photo #1), via le funiculaire et la nouvelle gare
ferroviaire Pfaffenthal-Kirchberg.
Photo #1 : au pied de la Porte des « Bons malades »,
dans le quartier du Pfaffenthal. Mentionnée pour la première fois en 1338, elle
portera différents noms. Et notamment « Porte des Lépreux » (1717),
en raison d’une léproserie qui se trouvait à proximité.
Circonstance cocasse, le quartier
du Pfaffenthal est blotti dans la vallée de l’Alzette, qui est un affluent de
la Sûre. Le terme de « Bons Malades » est apparu en raison de
l’insalubrité du quartier qui, vraisemblablement, abritait un semblant de
« Cours des Miracles ».
Après avoir emprunté l’ascenseur panoramique du Pfaffenthal, inauguré en 2016 et qui transporte plus de 30.000 personnes par mois, nous avons profité de la vue remarquable qui donne vers le Plateau du Kirchberg et la vallée de l’Alzette (voir photo #2).
Photos #2 : depuis la passerelle de l’ascenseur du
Pfaffenthal, à 71 m. de hauteur
Une fois dans le centre-ville, à la Place d’Armes, en
ayant auparavant traversé le Parc Pescatore, la pause de midi s’imposait et
c’est bien évidemment la cuisine luxembourgeoise qui a été mise à l’honneur. Au
menu : Feierstengs-Zalot et Judd mat Gaardebounen.
Une fois revigorés, les participants ont rejoint la
Place Guillaume II, mieux connue par les Luxembourgeois comme le «
Knuedler », ce nom étant dérivé du nœud de la cordelière des moines de
l’ordre franciscain qui résidaient à cet endroit.
Le chemin des remparts (également appelé
« corniche ») a été atteint en passant par la Place de la
Constitution, la Cathédrale, la Place Clairefontaine, le Quartier
gouvernemental, le Palais Grand-Ducal, la Chambre des Députés, la rue de la
Loge, le Marché-aux-Poissons et l’église Saint-Michel, qui est l’un des plus
anciens lieux de culte de Luxembourg.
L’après-midi se termina par la visite des casemates, dont
les premières constructions débutèrent en 1644 sous le règne espagnol. Il
s’agit d’un réseau souterrain qui pouvait abriter plusieurs milliers de
soldats. C’est sous la direction de l’ingénieur militaire et bâtisseur Vauban
qu’il fut agrandi pour la première fois. Il le fut une seconde fois au XVIIIème
siècle sous la domination des Autrichiens, pour atteindre une longueur de 23
km. Ce système de défense se divisait en plusieurs étages et des galeries
furent creusées jusqu’à 40 m. de profondeur.
Cet ouvrage de défense impressionnant donna le nom de
« Gibraltar du Nord » à la ville de Luxembourg.
Le dimanche matin, après avoir été hébergés à
l’Auberge de Jeunesse de Lultzhausen, les participants ont fait une première
halte à l’ardoisière Adolphe, également appelée « Bamskoll » (voir
photo #3).
Photo #3 : une partie des participants sur le site de
l’ardoisière Adolphe, 63 route de Bigonville à L-8832 Rombach. Propriété de la commune de
Rambrouch depuis 1993, les derniers édifices (l’atelier électrique et la tour
du monte-charge) ont été classés comme monuments nationaux par arrêté du
Conseil de Gouvernement du 29 mars 2019.
Après la 2ème
halte, dont l’objectif était de faire quelques achats dans les commerces
frontaliers, le Musée de l’Ardoise, dont le site est actuellement en travaux,
nous a exceptionnellement ouvert ses portes pour une visite guidée.
Les ardoisières de
Haut-Martelange sont en effet actuellement dans une nouvelle phase de travaux
qui permettra, à terme, notamment, de rendre accessibles les anciennes chambres
d’extraction jusqu’à une profondeur de 42 mètres.
M. Patrick Schuller, en tant
que représentant de l’association « Frënn vun der
Lee », a conduit les participants à travers l’entièreté du
site qui présente, sur 8 hectares, toutes les étapes de l’exploitation du
schiste : mines souterraines, bâtiments industriels, administratifs et
d’habitations ainsi que des vestiges du transport ferroviaire.
Point d’orgue de cette
visite, c’est en utilisant les différents escaliers et galeries existants que
nous avons atteint une chambre depuis laquelle les blocs de schiste étaient
extraits (voir photo #4).
Visionné
préalablement, le film consacré à l’industrie ardoisière et produit par René
Leclère en 1938 aura immanquablement attiré notre attention sur les conditions
de travail extrêmes qu’auront connu les ouvriers occupés sur place.
Photo #4 : visite des ardoisières de Haut-Martelange,
vers la chambre sous-terraine
Pour la dernière étape de ce
week-end qui se déroulait au camping Héiltzerstee à Holtz, nos amis Rombéchats
ont tenu à nous réserver une bien belle surprise, à savoir une arrivée très
solennelle en costume traditionnel alsacien (voir photo #5).
Photo #5 : l’arrivée au repas des retrouvailles, en
costume traditionnel alsacien
Après les mots de cordialité
tenus en luxembourgeois, en français et en patois welche,
une étole artisanale en patchwork réalisée par une artiste du
Val d’Argent représentant les armoiries de Rombach-le-Franc nous a été offerte
en guise de souvenir de ce week-end (voir photo #6).
Autre cadeau très symbolique : une bouteille de
vin de la Collinière, production confidentielle, dont les raisins ont été
vendangés par les enfants des écoles de Rombach-le-Franc et de ses environs.
En retour, 2 ouvrages édités
récemment par la commune de Rambrouch et des produits « Vum Séi » ont
été remis à nos amis français.
Le traditionnel
« repas des retrouvailles » fut à nouveau l’occasion de faire
découvrir à nos hôtes une spécialité culinaire luxembourgeoise, et plus précisément
la « Bouneschlupp », ainsi qu’une sélection de vins de la Moselle
luxembourgeoise.
Nos visiteurs avaient eu la
charmante attention de nous fournir en fromages Munster, en vin nouveau
alsacien ainsi qu’en eaux-de-vie.
C’est ainsi que, dans la
bonne humeur, a déjà été évoqué le programme de la 5ème rencontre
franco-luxembourgeoise entre nos 2 localités homonymes qui est d’ores et déjà
programmée pour l’automne 2020 !
Photo #6 : une partie des participants
« Rombéchats » et « Roumichter » au cours du repas des retrouvailles.
L’article relatant ce
week-end publié le 02/11/2019 dans le quotidien les Dernières Nouvelles
d’Alsace peut être communiqué sur simple demande.
A noter, enfin, que le reportage
diffusé sur FRANCE 3 Grand Est et consacré à Lièpvre/Rombach-le-Franc peut être
visionné par l’intermédiaire de notre site internet (voir article précédent).
Texte :
Roumicht asbl ¦ Photos : Roumicht asbl & Club Vosgien de
Rombach-le-Franc